mardi 30 novembre 2010

Graminées sous la neige au Potager du roi, hier après-midi

Le vent glacé maintient la neige de la veille et balance avec vigueur les Miscanthus sinensis encore un peu enneigés. Ces grandes graminées sont moins raides que moi: le froid ralentit ma marche, engourdit les doigts, les prises de vue sont difficiles à prendre!



Le carré Duhamel du Monceau (en hommage au physicien, botaniste et agronome français du XVIII°) accueille le fruticetum (collection botanique d'arbustes) tout au fond du Potager du roi, sa richesse mérite un détour quotidien. J'y viens souvent, la quiétude et la variété botanique sont autant de buts de promenade.
C'est là que j'ai vu hier une viorne (Viburnum bodnantense) complètement déboussolée tenter une remontée à fleurs en plein novembre... Elle ne va pas être déçue du spectacle!

lundi 29 novembre 2010

Poiriers sous la neige au Potager du roi, ce matin


En bâtissant le Potager du roi, fin XVII°s., Louis XIV créait complémentairement au jardin d'agrément du château un jardin vivrier, où La Quintinie allait mettre en oeuvre des techniques révolutionnaires pour faire pousser des légumes exotiques, obtenir des fraises en février et ainsi assouvir les désirs d'un roi esthète et résolument gourmet.

Les parcelles de poiriers sont toujours en place, ici au Potager, plus de 300 ans après. Depuis la terrasse des Onze, au sud, les dernières feuilles ont pris la neige de la nuit dernière et cette lumière qui les flatte me rend bien guilleret. La pause est terminée, je dois rejoindre l'atelier d'esquisse. L'appareil photo est tétû, encore plus que moi. Il reste donc quelques clichés à partager avec vous plus tard...

Rangs de poiriers centenaires entre Cathédrale St Louis et Pièce d'Eau des Suisses.

Bonne soirée!

Fleurs de tournesol sous la neige, le Potager du roi aujourd'hui au zénith

Ca y est, les premières neiges sont tombées sur le Potager.


Les nuages du matin ont peu à peu laissé place à une belle lumière douce, laissant la neige étinceler sur les fruitiers; les rares fleurs encore sur pied ont revêtu leurs atours de princesses au manteau d'hermine...
Comme ces têtes de tournesols ci-dessous.

Fleurs d'Helianthus annuus, aujourd'hui au Potager du roi.

On voit ici les capitules (réceptacles floraux) délicatement recouverts de la neige de la nuit, et renversés vers le bas depuis la fin de la floraison. Les petites feuilles qui ceinturent le système floral sont ce qu'on appelle les bractées, à sommet pointu.

Les fleurs sont ici tournées vers le soleil, mais ce phénomène s'observe principalement avant la floraison, pour accroître le niveau d'éclairement et ainsi disposer les feuilles le plus au soleil au long de la journée. Depuis le début de la floraison, la fleur pointe définitivement dans la direction Est/Sud-Est.

Parfait pour les lumières du matin!

dimanche 28 novembre 2010

Le génie de la Bastille s'amuse encore avec mon objectif photo, hier au Faubourg St Antoine...



En allant à mon cours de nu hier matin, en arpentant le faubourg St Antoine, j'ai encore eu beaucoup d'amusement à revoir ce Génie de la Bastille perché en haut d'un conduit de cheminée, cherchant sans doute un peu de chaleur...
Le mois dernier il jouait avec la pleine lune, là il se joue de moi !
Allez, bon dimanche à chacun, au coin du feu...

Revoir le Génie et la pleine lune, octobre dernier

samedi 27 novembre 2010

Potager du Château de Miromesnil (Seine-Maritime), entre jardin vivrier et jardin de plaisir

Un peu de couleurs pour démarrer un week-end parisien bien gris...

Petit flash-back vers mon voyage d'études en Normandie l'an passé, avec l'Ecole du Paysage. Avant d'arriver à bon port, petit crochet par un Jardin remarquable, celui du Château de Miromesnil, à quelques kilomètres au sud de Dieppe.

Les asters flamboyants compensent par leurs couleurs soutenues l'absence de luminosité. Idéal pour éclairer un jardin mi-ombre.

Accessoire indispensable pour la bruine, le parapluie... Les allées de gazon séparent les massifs et les carrés ordonnés de légumes et de fleurs.

Beauté des contrastes de couleurs. Les légumes deviennent végétaux d'ornement.

Ce jardin labellisé "Jardin remarquable" est à Tourville sur Arques. Le jardin potager a été remis en état en 1950 par la Comtesse Bertrand de Vogüé, grand-mère des propriétaires actuels. Et le potager est aujourd'hui un équilibre entre "jardin nourricier" et de "jardin de plaisir".

Ouverture vers la campagne

Le parc devant le Château est lui dans un style plus contemporain, avec des allées de gazon dessinées parmi une prairie basse, qui débouche sur un AhAh (ouverture pratiquée dans un mur de clôture pour ouvrir une perspective) et la campagne environnante, dans un esprit de jardin anglais qui favorisait l'ouverture sur la campagne et le monde pastoral. Ceci dit, la largeur des alignements de feuillus nuit à mes yeux à l'ouverture sur le dehors, dommage.

vendredi 26 novembre 2010

Fenêtres sur rue: balcons à Paris, quartier du Marais, ce matin

Rue Vieille-du-Temple, Paris IV° arrdt, ce matin.

Un balcon perché au 5ème étage d'un immeuble du Marais parisien, une table de couleur flashy pour l'apéritif, un ciel qui n'a rien à envier à celui de la Riviera (aujourd'hui...). De quoi - presque - compenser astucieusement l'absence de jardin.

Mais qu'attend-on pour mettre quelques plantes en pots? Pas de quoi créer une oasis urbaine, certes, mais la vie est plus belle avec des végétaux qui ponctuent les saisons, animent l'espace et protègent des regards. A bon entendeur...

Claustra esseulé, chaises transats design et vis-à-vis maximum...

Focus sur le Brahea armata, palmier tropical du sud californien

Au Jardin Ephrussi de Rothschild, St Jean Cap Ferrat, avec les falaises d'Eze en arrière-plan, mai 2009.

Ce palmier de la famille des Arécacées est peu rustique: sa rusticité est de 5°C. En dessous, on prend de sérieux risques. Il est donc cantonné à la zone de l'oranger :-)
Le Brahea armata est un palmier érigé dont le stipe est habillé de cicatrices foliaires fibreuses, que l'on aperçoit bien sur la photo ci-dessus.

Ses palmes (1 à 2 mètres de longueur) sont d'un bleu vert extra qui change des plus classiques Phoenix canariensis et comptent une cinquantaine de lobes au bout d'un pétiole épineux (attention lors de la taille...).

Ci-dessous, dans une villa du Var, on voit ce que donne la floraison: grandiose. Les fleurs blanc-jaune de 1 à 2 cm de diamètre forment des panicules incroyables, arquées, qui mesurent jusqu'à ... 4 mètres.

Floraison au pied d'une villa varoise, été 2010: panicules de fleurs à foison.

Ce palmier est originaire du sud de la Californie et se rencontre aisément dans le Var et les Alpes-Maritimes. Il atteint 15 mètres de haut et préfère les grands jardins, où l'espace qu'on lui laisse permet d'observer la spectaculaire floraison avec du recul. Un must pour les beaux espaces...

jeudi 25 novembre 2010

La Riviera au cap d'Ail

Villa du Cap d'Ail, début novembre.

Aujourd'hui à Paris le grésil est de retour, les étoiles se taisent derrière les nuages, il est temps de se distraire les yeux avec un peu d'azur...
Ici, un jardin comme on aimerait les dessiner tous les jours: un bout d'infini rocheux se jetant dans la Méditerranée, un bosquet de pins d'Alep pour mettre en scène l'arrière plan du Cap d'Ail et ses falaises, un terrain proportionné à la villa, un climat optimal pour planter une végétation luxuriante mêlant le méditerranéen à l'exotique... Et un rocher isolé pour faire le grand saut!

mercredi 24 novembre 2010

Miscanthus et scène automnale, ciels chargés ce soir au Potager du roi

Le Potager du roi, Versailles, cet après-midi.

Les épis des Miscanthus se font doucement bercer par le souffle du vent qui se lève, les derniers rayons se font un chemin à travers les nuages et caressent encore un peu les marronniers du parc Balbi, le Potager du roi sent la fin de journée, tandis que tout à côté, les ateliers de l'école du Paysage resteront une fois de plus ouverts tard dans la nuit, charrettes et projets à rendre pour hier obligent...

Ciel de printemps au Potager du roi, ce matin à Versailles...

Mis à part la végétation qui trahit la saison, le ciel était tacheté d'une ambiance de printemps aujourd'hui. Les graminées ont séchées, les pieds de poiriers en contre-bas de la terrasse ont revêtu leurs habits d'automne. Tout ça sent la dormance mais le temps réveille tout ça l'espace d'un rayon de soleil. Un régal!

lundi 22 novembre 2010

Revoir l'émission TV Jardins & Loisirs (RTBF) du 21 novembre dernier. Avec notamment des conseils sur la maladie des tâches noires sur les rosiers

Revoir l'émission

Au sommaire:

- Pavage d'une terrasse en bois de robinier sur lit de sable: un effet sympa, qui change des lattes de bois, tout comme un effort louable de se passer des bois exotiques qui favorisent une exploitation arbitraire et la destruction des forêts primaires.

- Plantation d'un tilleul Tilia henryana, à croissance lente.

- reportage in situ dans un jardin de particulier, comme à l'habitude!

- et enfin, de rapides conseils maladie des tâches noires sur les rosiers. Je profite de l'occasion pour en dire un peu plus:

Avant tout, cette maladie se prévient plus qu'elle ne se guérit. Le jardinier n'est plus un officier en blouse blanche qui sort des produits toxiques, on regarde scrupuleusement les symptômes, on s'informe avant de sortir quelconque produit, et ensuite on agit, avec des produits les plus respectueux possibles de la plante, du sol et des nappes phréatiques. Sinon on risque d'être en légère dissonance par rapport à tous les efforts qu'on mène parallèlement (paillage, compostage, implantation d'une flore mellifère...).

1. Certaines variétés, anciennes notamment, sont plus résistantes. Avec souvent l'inconvénient de ne pas être remontantes, mais on ne peut tout avoir. Les obtentions récentes font maintenant de nombreux efforts sur la résistance aux maladies, important critère d'évaluation.

2. Les endroits humides et ombragés favorisent l'apparition du champignon qui cause cette maladie. Les sols lourds, les plantations trop denses et l'arrosage par aspersion ne font qu'accentuer la situation. Bien surveiller les jeunes plants, spécialement vulnérables.

3. La lutte contre la propagation de la maladie passe par le ramassage régulier des feuilles tombées : on les brûle, on ne le met pas au compost.

4. Remèdes: en saison (de juin à mi-septembre), si le temps est humide, traiter toutes les trois semaines avec un produit à base de cuivre (bouillie bordelaise, oxychlorure, cuivrol, etc.) ou de préférence (c'est plus bio) avec une décoction de prêle, riche en silice.

Quelques conseils pour des rosiers sans tâches noires. Ici des roses éclatantes de santé au jardin botanique d'Hanbury (Vintimille, It., mai 2009)

dimanche 21 novembre 2010

A la recherche du Vexin, suite: le Domaine de Villarceaux, XVI°-XVIII° s., jeudi dernier

Le Château de Villarceaux, archétype de la grande "maison de plaisance" XVIII° s., en surplomb de la colline.

Le Domaine est malheureusement fermé au public, il est en plein travaux. Il faudra attendre avril prochain pour revoir cet ensemble architectural incroyable.
Mon explo du Vexin ne pouvait pas ne pas passer par ce domaine: un parc de 70 hectares occupé par deux châteaux, l'un XVIII°, dominant le modelé de la colline, l'autre en contre-bas, du XVI°.

Le Manoir de Ninon, en contre-bas, au bord d'une longue pièce d'eau et d'un superbe parterre de buis (on ne voit pas le parterre de là où j'étais, la topographie ne laisse entrevoir que la zone humide qui sert de transition entre le domaine public et le domaine privé du château)

La Tour des Condamnés en pleine restauration, bâtiment XV° s qui encadre l'ancien logis seigneurial. La charpente en chêne vient d'être terminée, on commence la pose des tuiles en terre cuite.

Le tout est mis en valeur par un parc classé "Jardin remarquable" depuis plus de 15 ans. La nuit tombait, j'y retournerai pour mieux décoder ces styles de l'art des jardins qui s'y entrecroisent: arabo-andalou, Renaissance italienne, régulier à la française.

Pour en savoir plus

Revoir l'émission Côté Jardin du 20 novembre sur France 3: la culture des plantes pour le parfum

Revoir l'émission du 20 novembre

La Bastide du Parfumeur, Mouans-Sartoux (Alpes-Maritimes), juin dernier: éloge des plantes à parfum: Helichrysum (plantes à curry), Rosmarinus (romarin), Lavandula, Salvia (sauges)... Un conservatoire du patrimoine végétal des parfums grassois

L'émission d'hier est consacrée à la culture des plantes destinées à l'industrie du parfum. Ca me rappelle mon ancien métier de marketeur, quand je faisais le tour des producteurs de Grasse avec mon patron pour lancer des eaux de toilette...

Je m'étais baladé à la Bastide du Parfumeur (cf. photo), un endroit superbe qui dépend du musée de la Parfumerie de Grasse et qui met en scène les différentes essences cultivées pour le parfum. Dommage que leurs étiquettes soient devenues majoritairement illisibles et empêchent une identification précise des espèces.
Un lieu cependant bien sympa, au pied des collines de Grasse. A voir en juin quand les lavandes sont en pleine floraison!

Bon dimanche d'automne...

jeudi 18 novembre 2010

A la recherche du Vexin

Eglise de Théméricourt, Val d'Oise

Aujourd'hui, exploration du Vexin français.

Objectif: dans le cadre du réaménagement d'un parc situé dans un village du Vexin, s'imprégner de l'architecture vernaculaire du coin, en connaître plus sur le bâti, les jardins, les châteaux de la région, le parc naturel régional.

Un panneau placé judicieusement...

Plateau agricole, silo et chêne solitaires.

Une journée vraiment passionnante dans une région superbe. De quoi alimenter la réflexion au profit d'un sujet complexe: 30 hectares où tout est à refaire après 50 ans d'abandon...

Revoir l'émission TV Silence ça pousse sur France 5 du 17 novembre 2010

Ile de Nantes, bassin du Tripode, visité en septembre dernier
Récupération des eaux de pluie et plantes hydrophytes en pleine ville: un exemple d'aménagement moderne et éco-responsable.

Revoir l'émission

Au sommaire de l'émission d'hier,
- le retour des anciennes variétés de pommes
- les tendances au jardin
- et... l'Ile de Nantes, projet urbain et éco-durable que la capitale des pays de Loire développe avec un savant mélange d'éco-quartiers, de squares propices à l'installation de la flore spontanée, de bassins formés à partir de récupération d'eau de pluie. Le tout mêlé de concours d'architecture originaux.

Le renouveau de la ville est à l'oeuvre à Nantes. Pour y avoir passé une semaine durant notre voyage d'études sur le paysage nantais en septembre dernier, je confirme! C'est extrêmement stimulant de voir ces villes où dynamisme économique peut rimer avec écologie et durabilité dans la ville.

Un immeuble de bureaux et magasin de meubles contemporains, Ile de Nantes.

L'Ile de Nantes, un programme de développement urbain sur 20 ans.

mardi 16 novembre 2010

Profiter du couchant... et contempler Versailles avant la nuit

Vue de l'atelier des Suisses, Ecole du Paysage

Session atelier aujourd'hui, j'avance mon diagnostic sur le château dont on repense l'aménagement. Les lumières qui passent par les fenêtres ne me retiennent pas longtemps: c'est dans la boîte!

Pieds centenaires de Passe-Crassane, une demie-heure plus tard

Le brouillard a fini par se dissiper, les pieds de poiriers centenaires contemplent le couchant sur la cathédrale St Louis. Quelle rupture par rapport aux lumières du matin...

Le Potager commence à rentrer dans la période hivernale, bientôt la petite boutique n'aura plus grand chose à vendre: derniers fruits, derniers légumes racines. Les parcelles se vides, les jardiniers travaillent la terre, et nous on retourne à nos travaux de projet paysager...

Bonne soirée!

Londres à Versailles... la cathédrale Saint Louis dans le brouillard


Ce matin, Paris se lève sous un ciel bleu splendide tandis qu'à Versailles les collines boisées et les cours d'eau retiendront les brumes nocturnes jusque beaucoup plus tard. L'arrivée à l'école est empreinte d'une atmosphère toute particulière, mystérieuse, le brouillard tenace devant la Cathédrale St Louis de Versailles laisse à peine filtrer le soleil. C'est la tamise qui coule à Versailles?


Ambiance ouatée ce matin... Quai des Brumes en plein Versailles.

Allez, je file en cours, je me suis déjà assez laissé retarder comme ça par mon grand angle...

lundi 15 novembre 2010

Compagnes parfumées et ode aux roses; des fleurs coupées pour chasser l'automne



Aujourd'hui, cours sur les jardins de la renaissance française et une pluie toujours aussi incessante.
Lumières aplaties, appareil mouillé, j'ai donc peu à montrer. L'absence de billets en extérieur depuis quelques jours témoigne du climat actuel : une pluie quasi continue depuis mon retour de Menton...
Qui l'eût cru ?!! (pas moi).

Le billet du jour est donc consacré à quelques compagnes parfumées, arrivées samedi soir à l'appartement, délicatement colorées, toutes en robes vieux rose, parme, rouge violet, rouge cardinal, framboise, garance, sang de boeuf, blanc nacré, rose pivoine...

Une ode aux roses! Un grand merci aux visiteurs du (samedi) soir, ce bouquet rappelle l'été et chasse la pluie par ses teintes saturées.

vendredi 12 novembre 2010

Eco-quartiers, ode à la verdure, un nouveau rapport ville nature

Hommage aux grimpantes, aux plantes de balcon... des éco-quartiers qui réhabilitent le rapport à la nature en pleine ville. Munich, quartier Schwabing-West, octobre dernier.


Depuis quelques années le concept d'éco-quartier se répand comme une traînée de poudre. Comme une recherche d'un nouvel idéal entre ville et nature, d'une cohabitation harmonieuse entre passants et voitures, d'un lieu où les ressources énergétiques sont gérées avec soin, voire où la production énergétique se fait sur place (panneaux solaires), où le bâti est fait à partir de matériaux plus naturels, où les architectures gagnent en humanité.

C'est en Europe du Nord que la sensibilité à cette harmonie a été la plus ardente à se concrétiser. Je découvrais l'autre jour un éco-quartier de Munich (Allemagne), où on sent bien des évolutions frappantes par rapport à nos lotissements dessinés par la DDE... Un volontarisme vert qui me plaît, dans cette Europe du Nord qui trie ses déchets ménagers depuis des décennies.
C'est une solution urbaine en gestation plus qu'un concept abouti, mais cette parenthèse d'expérimentation est plus que bienvenue pour proposer aux habitants de nouvelles conditions de vie et aux élus la possibilité de fabriquer la ville différemment.

Des jeux d'enfants en matériaux naturels, ici du bois non traité, d'un aspect autrement plus doux que nos chers plastiques.

Les eaux de ruissellement (voirie, toitures) sont récupérées et alimentent des végétaux filtrants, bordant un espace de jeux en boulingrin, bordé d'érables. On évite d'engorger les réseaux, on réutilise l'eau pour nourrir des végétaux, la photosynthèse est favorisée. Et en plus, les enfants peuvent comprendre en pleine ville le cycle de l'eau et l'utilité de son recyclage local.

Les immeubles sont chaussés de graminées, des structures métalliques accueillent des grimpantes, vignes, glycines, houblon doré; les coursives sont peu à peu gagnées par ces conquérantes. On peut suivre le rythme des saisons, au printemps se laisser enivrer par les effluves des Wisteria et à l'automne observer les feuilles de vigne se parer d'un rouge flamboyant...

Cela n'empêche pas l'action de l'homme: les agents municipaux sont ici équipés d'aspirateurs à feuilles, légèrement moins bruyants que nos souffleurs mais évitant une double manipulation de la feuille (soufflage -> entassement -> ramassage).

Munich, la ville qui plante des Erables du japon en bordures d'accompagnement! Une première pour moi. Ca change des bégonias et autres annuelles gourmandes en eau et au bilan carbone peu florissant du fleurissement municipal...

Il était temps! Entre des centres-villes musées, des cités ghettos, des zones commerciales à l'urbanisation anarchique, la ville d'aujourd'hui est en train d'inventer un nouveau rapport au végétal et au développement durable. Longue vie aux éco-quartiers! Affaire à suivre.

jeudi 11 novembre 2010

Revoir l'émission TV Jardins & Loisirs du 29 octobre 2010

Revoir l'émission du 29 oct. 2010

Je poste un article sur mon émission de culture paysagère et jardinière belge favorite; l'édition du 29 octobre dernier nous emmenait à travers certains jardins majeurs de la Belgique:
- le jardin de méditation du Musée Van Buuren (à Bruxelles), villa Art Déco somptueuse au jardin aménagé par le maître du grand paysagiste du XX°s. belge René Péchère (Jules Buyssens), avec notamment des érables du Japon maintenant centenaires.
- l'Arboretum de Kalmhout, qui fait référence en la matière.
- le jardin public de démonstration de dahlias à Bredene.
- le parc du château de la Hulpe.

Autant de lieux de connaissance et d'inspiration pour petits et grands jardins.

Clin d'oeil aux Acer palmatum centenaires de la villa Van Buuren, avec un érable également centenaire cette fois pris à Munich le mois dernier, au Jardin botanique.

Incendie au couchant, hier au faubourg Saint Antoine à Paris

Etre attentif au monde qui nous entoure, ne pas juste suivre la marche pressée des passants, lever les yeux...

Les immeubles étant pour quelques semaines le décor principal de mon quotidien, j'ai la fâcheuse tendance d'orienter mon regard vers des éléments plus naturels, le ciel, les arbres... Et hier, le viseur de mon appareil n'en revenait pas de voir ces immeubles sombres s'illuminer peu à peu, prenant les couleurs des nuages qui les dominent.

Quelques minutes après, la rue du Faubourg St Antoine est irradiée, l'incendie qui se produit au-dessus de mes yeux me laisse bien rêveur... Le front urbain des immeubles découpe les nuages, la lumière du couchant illumine un temps nos mines automnales, réveillant un temps l'humeur estivale.

Bon week-end sous la pluie!

mercredi 10 novembre 2010

Ficus macrophylla de Bordighera, le week-end dernier

Les deux immenses Banians d'Australie (Ficus macrophylla) de la petite ville de Bordighera valent à eux seuls le détour vers ce coin subtropical de la riviera italienne...

Les feuilles persistantes, coriaces, oblongues ont un vert dense que n'éclaircissait pas la bruine de ce jour-là. L'étalement de ces arbres peut atteindre 40 mètres et leur taille dépasser 55 mètres...

Originaires du Queensland et de Nouvelle-Galles du Sud (Austr.), ces arbres de la famille des Moracées se sont parfaitement adaptés au climat du coin où le gel est rare.

Leur port est absolument incroyable, leur étalement couvre près de dix voitures alignées (cf photo ci-dessus)... Je pense que la municipalité retire régulièrement les racines aériennes (qui servent en temps normal de support de développement) pour que les voitures ne se garent pas sous la jungle tropicale...

Détail des feuilles du Ficus macrophylla, au pied d'une jolie villa de vacances. On aperçoit les fruits en formation.

Depuis la place des Banians, la grande bleue arbore des eaux opales. On se sent loin du climat continental et des végétations caducifoliées dans lesquels j'ai replongé depuis quelques jours...

lundi 8 novembre 2010

L'automne au Potager du roi

Les couleurs automnales étaient à l'honneur aujourd'hui au Potager du roi...

Les poiriers centenaires ont maintenant perdu toutes leurs feuilles, leurs fruits ont été vendus, pressés en jus ou étendus sur des clayes en attendant les prochains gourmands. La terre est détrempée, les feuilles jonchent les parcelles. Qu'il était bon de rejoindre la salle de cours pour une conférence sur les Jardins de la Renaissance, au chaud!

Les grands marronniers du parc Balbi juste derrière, le long de la Pièce d'Eau des Suisses, forment un écrin aux teintes presque vives, que la pluie battante (et glacée) d'aujourd'hui n'a pas atténué.